Marcel Dassault , génial concepteur d'avions , avait pour habitude de dire que ce qui est beau marche bien et qu'un bel avion vole nécessairement bien.
En observant attentivement la nature , on peut aisément éprouver le même sentiment .
Quelles que soient nos croyances ou nos convictions religieuses , on peut se mettre d'accord sur le fait que le grand architecte , ou Dieu , ont bien fait les choses .
Il existe en effet dans la nature de grands principes universels qui régissent la conception du beau , de l'harmonie qui règnent dans notre environnement .
A travers les siècles les philosophes autant que les bâtisseurs se sont efforcés de retrouver ces principes pour élaborer leurs doctrines ou leurs oeuvres.
Nombre d'or , lois d'airain qui régissent la mécanique ou la physique , et toutes les sciences d'une manière générale peuvent concourir à retrouver ou intégrer ces principes sans lesquels , inévitablement, on court droit à l'échec.
Il en va de même pour les dents , leur forme , leur place , leur nombre , leur disposition, leur engrènement ,,leur situation sur l'arcade,leur rapport avec les tissus mous ,la gencive ,les joues, leur proportion des constituants essentiels (email,dentine) , leur teinte , leur fonction (incisives pour couper ,canines pour déchiqueter ,prémolaires et molaires pour broyer )....
Pour aller plus loin ,on peut observer le crâne humain et se rendre compte à quel point son architecture est fonction des bases nécessaires aux dents pour effectuer leur travail, de la nécessité de poutres naturelles et de tables horizontales ,et de vides pour ne pas alourdir cette structure..
Enfin on peut observer le cycle masticatoire:
on commence par introduire l'aliment dans sa bouche et à goûter tout d'abord avec les lèvres , la langue ,les muqueuses ,( les parties molles ) ,puis on intercale l'aliment entre les incisives pour en apprécier la consistance , la forme ,la dureté et enfin le cycle de la mastication commence et au fur et à mesure par une sorte de blancement d'engrènement propulse l'aliment de plus en plus vers l'arrière ou il finira englouti en tant que bol alimentaire...
Quelle merveille de physiologie !!
On peut même observer ce concept à travers les âges ,et percevoir dans l' évolution la main du créateur qui peaufine son travail, des singes à l'homme,des premières protéines à la chaine d'ADN , au message codé du vivant.
Dans la nature tout semble déjà merveilleusement bien écrit,encore faut-il savoir le lire...
Pourtant quand la maladie s'installe, c'est tout l'équilibre qui est rompu . Toute l'harmonie qui s'effondre. Le Mal a dit .
La santé serait comme un grand vase :On le remplit petit à petit et toutes les gouttes d'eau ajoutées successivement(adaptations à des stimulis ) finissent par le remplir ....
On peut en effet , croit-on , s'adapter à bien des choses.
Mais il y a des limites : ajoutons une dernière goutte d'eau dans ce vase dejà plein ,et il déborde non pas d'une goutte mais de bien plus !
Il reste cependant une mémoire du normal, du bien ,dubeau ,et c'est ce que nous cherchons à retrouver avec le malade , à chaque stade d'une maladie : et ça marche !
Et le sourire revient , expression extérieure d'une paix intérieure et d'une joie de vivre qui revient d'un seul coup , parfois de très loin.
Quelques photos illustrent ces propos et redonnent du sens à notre travail et à nos souffrances..